SIG pour "Système d'Information Géographique" utilisé dans de nombreux métiers, commerciaux, pompiers, militaires… Des utilisateurs qu'il faut former ; Geoconcept, le leader des applications SIG, tire le bilan d'un an de e-learning chez ses clients…
Présente aux récentes Rencontres du eLearning et de la Formation Mixte, Christine Daniaud-Galet, Directrice du Département Expertise de Geoconcept, le note donc d'emblée : "La première difficulté, c'est de servir des organisations et des profils d'utilisation très divers… 100.000 licences et autant d'utilisateurs, 5.000 organisations clientes parmi lesquelles l'IGN, bien sûr, mais aussi la ville de Yokohama, le Comité interprofessionnel du Comté, l'évêché de Metz ou encore le COS (Commandement des Opérations Spéciales, intervenant sur des théâtres d'opération par exemple en Irak ou en Afghanistan)."
L'éditeur a longtemps formé les utilisateurs de ses logiciels dans le cadre de sessions présentielles. Toujours prépondérantes, celles-ci ont évolué vers un dispositif Blended Learning intégrant des modules e-learning et des classes virtuelles. "Ayant des compétences informatiques très disparates, nos clients géomaticiens, responsables marketing, pompiers, militaires, responsables logistiques… peuvent maintenant suivre des nouveaux parcours de formation qu'il a fallu créer de toute pièce, souligne Christine Daniaud-Galet, car aucun de nos concurrents n'offrait ce type de services quand nous nous sommes lancés !"
Les modules e-learning, en particulier, obéissent à un cahier des charges rigoureux : interactifs, légers pour passer facilement dans les infrastructures de réseau, "parlant aux apprenants" grâce à des exemples proches de la réalité… Ils devaient aussi pouvoir évoluer en même temps que les logiciels de Geoconcept. Solution choisie : la création en interne de films d'écran interactifs d'une durée de 5 minutes à l'aide de Captivate, un outil auteur que les équipes formation de l'éditeur se sont facilement appropriés.
Par ailleurs les modules e-learning sont constitués de séquences conditionnelles à suivre dans un ordre dépendant des résultats aux quiz ; des modules aussi qui s'intercalent entre classes virtuelles et présentiel. Pour Christine Daniaud-Galet, le parcours pédagogique type est le suivant : "on commence par une classe virtuelle d'une heure, laquelle est suivie de 17 séquences e-learning (autoformation asynchrone) regroupées en 8 modules ; vient ensuite un premier quiz, puis une nouvelle classe virtuelle suivie de 6 modules débouchant sur un deuxième quiz pour finir par une session présentielle".
Les entreprises privées semblent les plus réceptives à cette formule lancée il y a un an : 70% contre 30% dans le secteur public… 20% de l'ensemble des clients de Geoconcept ayant souscrit à ces nouvelles offres, et parmi eux bon nombre de clients étrangers. Avec un haut niveau de satisfaction, lié notamment à la possibilité de piqûre de rappel offerte par le dispositif. Très apprécié aussi le choix du rythme et l'individualisation de l'apprentissage, ainsi que les possibilités de certifier ses compétences par un organisme tiers (l'UCert).
Du coup, le dispositif est appelé à un bel avenir… "Première évolution : nous sommes en train de mettre en ligne nos contenus e-learning en langue anglaise afin d'être plus proches de nos clients sur le marché asiatique en particulier." Les parcours vont aussi s'enrichir d'échanges entre apprenants, avec la prochaine mise en œuvre d'un wiki et d'une base de connaissances partagée.
Un dispositif qui a convaincu des clients déjà équipés de leur propre LMS, à l'instar de Berner qui se sert du SIG de Geoconcept pour optimiser les rendez-vous commerciaux de ses 1.000 vendeurs. Le calcul a été vite fait, des substantielles économies réalisées par rapport à l'ancien dispositif qui peinait de toute façon à supporter la formation de 300 salariés par an dispersés dans l'hexagone… Il semble que les contenus e-learning de Geoconcept soient installés pour longtemps sur la plateforme Cornerstone OnDemand installée chez Berner…
Quant aux investissements dans les outils et la production de contenus, ils ont été amortis en un peu plus d'un an… Un ROI convaincant pour la direction de l'entreprise, et qui n'a pas été obtenu au détriment des formateurs "qui en avaient assez de former sur des fonctions basiques" ; au contraire, ceux-ci ont vu leurs interventions fortement enrichies par de nouvelles missions de conseil et d'accompagnement.
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